L'ébénisterie

Petit glossaire technique, usuel et non exhaustif de l’escalier

L’escalier, comme tout domaine, possède son langage. Voici donc pêle-mêle, un glossaire définissant les termes généraux employés dans toute bonne conversation avec un escaliéteur.

La trémie : car sans trémie, pas d’escalier, la trémie définit le trou dans le plancher (ou la dalle) par lequel va passer l’escalier.

L’emmarchement : c’est tout simplement la largeur de l’escalier. Pour un escalier de passage courant, nous conseillons un emmarchement de 90 cm. Nous conseillons surtout de ne pas descendre en dessous de 80 cm, sauf pour des cas spécifiques.

La ligne de foulée : il s’agit d’une ligne imaginaire, située au centre de l’escalier, si l’escalier fait moins d’un mètre d’emmarchement, sinon à 50 cm du côté intérieur de l’escalier.  Cette ligne, bien qu’imaginaire, est cruciale, car c’est à cet endroit que l’ergonomie de l’escalier est calculée.

 

La hauteur de marche : terme simple à comprendre, puisqu’il s’agit de la hauteur entre chaque marche. Elle doit être strictement la même sur tout l’escalier, à la petite exception de la première marche qui, suivant les cas, peut être un tout petit peu plus basse, pour permettre de s’engager plus facilement dans l’escalier.

Une hauteur de marche doit se situer entre 17 et 19 cm pour un escalier confortable. On peut descendre plus bas, jusqu’à 15 cm, souvent pour les escaliers extérieurs. Et on peut monter à 20 cm, voire 21 cm, mais c’est une limite extrême, et cela donne des escaliers un peu plus fatigants à monter, et parfois un peu périlleux à descendre. Nous essayons donc de ne pas dépasser les 20 cm.

Le nez de marche : c’est l’arrêt avant supérieur de la marche. C’est ce point qui nous sert de référence dans le calcul du giron.

Le giron : c’est la longueur horizontale entre deux nez de marche, sur la ligne de foulée. Un giron idéal se situera entre 23 et 27 cm, mais nous pouvons descendre jusqu’à 20 cm minimum dans certains cas. Monter au-dessus de 30 cm n’est pas non plus conseillé, car on ferait des pas trop grands pour franchir chaque marche

Le pas de foulée (ou module) : C’est LE calcul fondamental de l’escalier. Calcul trouvé par monsieur François Blondel en 1675, il est depuis la référence pour trouver le confort idéal d’un escalier. Ce calcul met en relation la hauteur de marche et le giron. Le voici :
2 hauteurs de marche + 1 giron = le pas de foulée

2 hauteurs de marche + 1 giron = le pas de foulée

Chaque escaliéteur aura sa fourchette de résultat de ce calcul, mais il est admis que le pas de foulée doit être compris entre 59 cm et 64 cm pour les écarts les plus grands.
Par exemple, si l’on applique ce calcul au giron idéal, 25 cm, et à la hauteur de marche idéale, 18 cm, on obtient donc ceci : 2×18+25 = 61 cm : le pas de foulée idéal ! C’est cette formule qui va nous permettre d’adapter le giron par rapport à la hauteur de marche et inversement.
Pour s’imaginer l’influence de ce résultat sur un escalier : plus le pas de foulée sera faible, plus l’escalier sera raide, plus il sera élevé, plus l’escalier sera plat. Ce n’est pas une règle absolue, mais ça donne une bonne idée.

L’échappé : une autre notion importante pour le confort de l’escalier. C’est la distance verticale entre l’escalier et un obstacle au-dessus de l’escalier dans lequel on pourrait se cogner. C’est dans la majorité des cas la trémie, mais peut être à peu près n’importe quoi : une pièce de charpente, un bout de cloison, un autre escalier, voire l’escalier lui-même dans le cas des escaliers hélicoïdaux. Cet échappé n’a pas de maximum, mais ne peut être inférieur à 1,90 mètre.

La main courante : c’est la pièce de bois ou de métal, sur laquelle on va poser la main pour s’aider à montrer ou à descendre l’escalier.

Le garde-corps : en dessous de la main courante, et obligatoire en cas de chute possible de plus d’un mètre, il peut être composé de balustres bois ou métal, de câble acier, de verre, ou toute autre idée esthétique répondant au critère de sécurité défini dans la DTU.

Il existe encore énormément de termes dans le domaine de l’escalier, mais ceux-ci sont les plus courants, et indispensables pour savoir de quoi nous parlons quand nous nous projetons dans un projet de réalisation d’escalier.